Double Master en Australie : Témoignage de Sébastien

Arrivé en 2019 en Australie pour un échange, Sébastien a décidé de continuer ses études en Australie pour obtenir un double Master en « Conservation Biology », « Environment » et recherche. Voici le retour de son expérience dans le pays down under !

Quand es-tu arrivé en Australie ?

Je suis arrivé en juillet 2019 sans billet retour en tant qu’étudiant d’échange à University of Newcastle (à 2h environ de Sydney) et ça fait maintenant plus de trois ans que j’ai posé mes valises en Australie.

Sur quels critères as-tu choisi Macquarie University ?

Étant donné que j’ai financé mes études avec mes économies personnelles, le choix de l’université s’est porté sur la possibilité de bourses, et frais de scolarité qui rentraient dans mon budget. J’ai choisi Macquarie University pour plusieurs raison:

– la possibilité d’obtenir une bourse pour étudiant Européens (malheureusement pas beaucoup d’universités offrent des bourses pour français),

– la possibilité d’effectuer un masters de 2 ans minimum pour pouvoir obtenir le temporary graduate visa à la fin de mes études,

– la possibilité d’effectuer un double master pour le prix d’un 

– la possibilité de passerelle pour transférer d’un master by coursework a master de recherche directement en deuxième année,

– et enfin le fait que la plupart de mes cours soient composé d’un stage long (6mois), field trips, labs, etc pour pouvoir diversifier mes compétences et augmenter mon expérience professionnelle.

Quel programme as-tu suivi ?

J’ai effectué un double master: Master of Conservation Biology et Master of Environment. J’ai fini par compléter le Master of Conservation Biology mais j’ai discontinué le Master of Environment pour transférer directement en deuxième année de Master de Recherche (c’est comme un doctorat mais condensé en 1 an). J’ai pu faire cela car j’ai obtenu une bourse complète (pas de tuition fees) au mérite avec salaire (living stipends). Je vais donc avoir à la fin un Master of Conservation Biology et un Master of Research.

Quelles sont les différences avec tes études en France?

Tout est différent mais dans le bon sens du terme!

Il y a moins de cours. En général la règle est 4 sujets par semestre qui équivaut à 10 crédit chacun. Ce qui veut dire qu’en moyenne, un étudiant doit passer 40h de travail par semaine sur ses sujets. Il y a beaucoup de devoirs et de travail perso. Les devoirs sont généralement des essais ou des cas pratiques.

L’acquisition des connaissances est beaucoup plus basée sur la mise en application des connaissances que sur « apprendre par cœur et mémoriser » pour des partiels. C’est encore plus vrai pour les masters où il n’y généralement pas de partiels ou d’exams en comparaison avec les bachelors.

A quoi ressemblait une journée type?

Mes journée types étaient très différentes.

Pour le Master of Conservation biology, c’était rythmé entre cours magistraux, beaucoup de field trips et de laboratoire. J’ai par exemple pu effectuer un stage 6 mois en recherche, partir 1 semaine à Jervis Bay et faire des analyses environnementale dans les Blue Mountains. Pendant ce Master j’ai fait du volontariat avec le Hunter Région Landcare Network ce qui m’a permis de directement mettre en pratique mes cours de la fac.

Pour  le Master de Recherche, il n’y a plus de cours du tout!!!

C’est vraiment comme un doctorat, j’ai dû mener mes expériences, analyser mes données, participer à des conférences/séminaires, rédiger une thèse etc. J’ai donc fait mon propre emploie du temps dépendant de mes expériences et résultats. C’était un rythme très très très intense. De plus, j’ai décroché un boulot dans ma branche et j’ai du jongler entre les deux. Ce qui est bien quand on fait un diplôme de recherche (master or doctorat) c’est qu’il n’y a pas de restrictions sur le travail – on peut travailler normalement +40h par semaine. Cependant il est aussi important de mentionner que la bourse d’études avec living stipends vient avec ses contraintes. Il nous est interdit de travailler plus de 15h par semaine en moyenne ou de gagner plus 75% du total de living stipends. Cela peut être contraignant.

Où es-tu logée ? Comment as-tu trouvé ce logement ?

A cause de la pandémie, je suis resté à Newcastle et je vis encore à Newcastle. Depuis cette ville, il est très facile de prendre le train pour aller à Sydney et Macquarie University est super pour ça car le campus a sa propre station de métro directement lié aux trains. De plus, les trains ne sont vraiment pas chers!

Pour trouver un logement, flatmates ou realestate.com.au sont les plus courants. Il y a aussi pas mal de groupes Facebook pour logements surtout pour Sydney. Je conseillerai flatmates ou les groupes Facebook parce que le marché de location via realestate.com.au n’est pas terrible en ce moment. Il y a en moyenne 80 offres de locataires par offre de logements donc il est très difficile de trouver. Les agents immobiliers sont très particuliers et préféreront des candidats avec un historique de paiements viables et de location, compte en banque rempli, personnes avec un job stable, etc.

Qu’apprécies-tu de ce pays ?

La liste est longue mais pour être bref, la qualité de vie, le temps, les gens, l’océan, la nature, la diversité des paysages, etc. Ici la plupart des gens sont super chaleureux et friendly. Il y aura toujours quelqu’un pour aider. Il n’y a rien de mieux que finir le boulot à 17h et aller au pub ou à la plage/barbecue avec des amis.

Qu’est-ce que tu apprécies moins ? 

Il n’y a pas grand-chose que je n’apprécie pas. Je me suis senti chez moi la minute où j’ai posé le pied sur le sol Australien. La seule chose à laquelle je pense est l’heure d’hiver. En hiver le soleil se couche à 17:30 et ça un effet sur le moral et la fatigue mais on s’habitue.

Quels ont été tes moments difficiles ?

La distance avec la famille est difficile mais je sais au fond de moi que je ne regrette pas mon choix d’être parti. J’ai la chance d’être bien entouré ici et d’avoir le support infaillible de ma famille en France. Cette année a été particulièrement difficile car le master de recherche était intense en termes de quantité de travail. C’était extrêmement stressant!

As-tu trouvé un petit job sur place ? Est-ce difficile ?

Pas au début. J’ai obtenu mon tout premier job il y a plus de 6 mois en tant que consultant environnemental. Dans les jobs scientifiques, 90% des recruteurs ne postent pas d’annonces (invisible job market). Les recruteurs recherchent généralement les potentiels candidats sur LinkedIn (head-hunting).

C’est comme ça que j’ai décroché mon boulot et c’était très informel comparé à d’autres boulots ou en France. Mon conseil est de mettre beaucoup d’efforts sur le profil LinkedIn. Ce qui est bien est que la plupart des universités ont des services gratuits pour aider les étudiants à rédiger des CV, lettres de motivation, faire des mock interviews, créer un profil LinkedIn, etc.

Qu’est-ce que ce voyage t’a apporté ?

Ce voyage m’a clairement apporté un pays où je me sens libre et chez moi. Je suis parti avec l’objectif de rester et je n’avais même pas de billet retour. J’ai construit ma vie ici et me sens vraiment comme un local

Tu as été 2 ans ce qui te permet d’obtenir le Post Study Work Visa ? Un atout pour toi ?

C’est clairement un atout. Surtout que maintenant que le nouveau gouvernement est plus ouvert à l’immigration, ils rendent les choses plus faciles petit à petit. Le Post Study Work Visa est le début du chemin vers le fameux PR (Permanent Resident Visa).

As-tu pu trouver un job depuis ?

J’ai commencé mon job en juin en tant que Casual. Je donne mes disponibilités et je travaille ces journées-là. Maintenant que j’ai fini les études, mon employeur vient de m’offrir un CDI. Je suis plutôt chanceux de ce côté là et je reçois presque chaque semaine des messages sur LinkedIn de recruteurs.

LinkedIn est ton meilleur allié, au moins pour les jobs scientifiques!

Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui veut partir en Australie?

Il faut foncer!

Je conseillerai aux futures étudiants de prendre le temps de se créer un réseau professionnel. Commence avec les professeurs et autres étudiants. N’hésitent pas à te jeter à l’eau et demander pour des stages ou autres – les réponses sont généralement positives et c’est comme ça que les opportunités se développent.

Dans les sciences, ils cherchent continuellement de l’aide pour leurs projets de recherches et le volontariat est un excellent moyen de gagner de l’expérience!

Mon conseil principal serait aussi pour les étudiants d’apprendre et de s’informer sur la culture locale, particulièrement les connaissances et cultures des peuples Indigènes. C’est un problème important ici et je pense que trop peu de personnes s’y intéressent. Il y a beaucoup de controverses qu’il est important de connaître. Par exemple, le drapeau Australien et la fête nationale du 26 Janvier. Elle est très controversée et suivant la communauté dans laquelle tu vis, il peut être très mal vu de célébrer la fête nationale aussi connue sous le nom ‘Invasion Day’.

L’Australie est un pays qui a été récemment colonisé et je pense que comprendre ou s’informer sur les enjeux sociétaux majeurs du pays permet de s’intégrer plus facilement. De plus, les cultures des peuples indigènes sont incroyablement riches et m’ont permis d’en apprendre plus sur moi même et sur l’Australie mais aussi de grandir et devenir plus ouvert d’esprit.

Always was Always Will Be!

Ton ou tes coup(s) de cœur ?

Mes 2 coups de cœur ont été la grande barrière de corail et l’observation des baleines. Quand la saison des baleines commence, je vais tous les jours les observer et j’ai eu la chance de prendre le bateau pour les voir de près. D’ailleurs c’était tellement magique que j’y retourne l’année prochaine. Je pars dans quelques jours pour Lady Musgrave Island, c’est la saison des tortues à la grande barrière de corail ce qui promet aussi de devenir un de mes prochain coup de cœur.

Qu’as-tu pensé des services d’accompagnement de StudiesUP ? 

StudiesUP a été incroyable. J’avais une idée bien en tête de ce que je voulais faire et je suis généralement anxieux quand je dois faire des papiers ou autres. C’était libérateur et super réconfortant d’avoir une équipe pour me soutenir et m’aider dans mes démarches, surtout pendant la pandémie. De plus StudiesUP accompagnement est GRATUIT ce qui était un bonus indéniable..

Partager cet article

Mon projet d'étude à l'étranger avec StudiesUP

⚠ ATTENTION ! Toute personne n'étant pas de nationalité française, belge ou suisse, ne peut pas faire appel à StudiesUP (à l'exception d'étudiants inscrits chez une de nos écoles partenaires françaises). En tant qu'agent, nos contrats avec les universités étrangères sont limités par la nationalité et vous devez contacter un agent proche de votre pays de nationalité ou de résidence. Merci de votre compréhension.