Médecine, kiné, dentaire, pharmacie, vétérinaire, orthophonie, soins infirmiers… les études de santé restent parmi les filières les plus populaires chez les étudiants français, à tel point que ces cursus sont devenus extrêmement sélectifs. De plus en plus d’étudiants font le choix des études à l’étranger pour contourner la sélectivité… mais pas que ! Faire son cursus de santé à l’étranger comporte bien d’autres avantages.
Pourquoi faire ses études de santé à l’étranger ?
La première motivation des étudiants partant à l’étranger est simple : pouvoir exercer la profession de leur choix. Et c’est d’autant plus le cas pour les professions de santé, qui sont en France très sélectives, avec des concours à la clé, et beaucoup de pression.
Tout d’abord, il faut en finir avec un stéréotype majeur : faire ses études de santé à l’étranger ne revient pas à brader sa formation. Votre diplôme sera du même niveau, vous aurez aussi fait des stages et vous serez tout à fait apte à exercer, en France ou à l’étranger. Vous aurez d’ailleurs été exposé à des pédagogies différentes de celle du système français suivie jusqu’au lycée, ce qui accroît votre capacité d’adaptation. L’exposition à d’autres cultures, en cours ou en stage, vous apportera aussi une ouverture qu’on ne peut obtenir qu’en voyageant. Et dans la plupart des cas, vous apprendrez une nouvelle langue, ce qui vous permettra de mieux communiquer et d’avoir accès plus facilement à la littérature scientifique. Autant de qualités qui feront de vous un meilleur professionnel de santé !
Enfin, l’expérience personnelle et la qualité de vie ne sont pas à nier : si vous souhaitez exercer en France mais quand même avoir une expérience à l’étranger, les études sont le moment parfait pour le faire !
Dans quels pays faire ses études de santé et selon quelles modalités ?
L’accès aux études de santé (notamment aux cursus les plus sélectifs comme médecine et dentaire) varie en fonction des pays et des universités. Par exemple, certaines universités n’acceptent les étudiants qu’au niveau post-bac, donc qui n’ont pas effectué de PASS ou LAS au préalable. De la même façon, certaines requièrent des tests à passer plus d’un an avant la rentrée, quand pour d’autres, cela peut se faire au cours de l’année de terminale.
Les pays les plus plébiscités sont les pays européens, notamment l’Espagne, la Roumanie ou le Portugal. En Espagne, Universidad Europea est très reconnue pour la qualité de ses programmes en santé, notamment grâce à d’excellentes infrastructures : un hôpital de simulation, une des meilleures cliniques vétérinaires d’Europe…
Pour y prétendre, un étudiant devra avoir des notes de 1re d’au moins 17-18/20 pour des études de médecine, 15/20 pour dentaire et 14/20 pour kiné, vétérinaire et pharmacie. À cela, il faut ajouter un bon niveau, entre B2 et C1, dans la langue du programme : espagnol pour médecine, pharmacie et vétérinaire ; espagnol ou anglais pour dentaire ; et espagnol, anglais ou français pour kiné. En termes de frais de scolarité, il faudra compter entre 10 000 et 25 000 € annuels selon le programme, la langue et le campus choisis.
En-dehors de l’Union européenne, il est aussi possible de faire des études de santé, mais le prix est généralement beaucoup plus élevé, à partir de 40 000 € annuels pour médecine, dentaire et vétérinaire. Les universités ont recours à ces tarifs pour garantir que la plupart des étudiants qui y sont formés sont locaux et exerceront dans le pays, au lieu de rentrer exercer en France. En revanche, pour les autres formations comme kiné, orthophonie ou soins infirmiers, les frais de scolarité sont souvent les mêmes que pour les programmes hors santé, donc souvent entre 20 et 30 000 € annuels.
Comment faire reconnaître son diplôme pour exercer en France ?
En faisant vos études à l’étranger, vous serez apte à exercer dans le pays choisi. Mais selon les universités, la formation peut aussi être accréditée pour permettre l’exercice dans d’autres pays. Par exemple, pour la médecine, si vous étudiez dans l’Union européenne, tant que la formation suivie fait partie de la liste de l’arrêté ministériel du 13 juillet 2009, votre diplôme sera reconnu en France. Les études vétérinaires disposent de dispositions similaires prises par le Parlement européen en 1978.
Pour d’autres disciplines, comme dentaire, kiné ou orthophonie, il faut demander une reconnaissance de diplôme et une autorisation d’exercice. Dans ce cas, si la formation est jugée suffisante par rapport aux critères français, le diplôme est reconnu. Sinon, il est demandé à l’étudiant d’effectuer des démarches compensatoires : un test d’aptitudes, un stage supplémentaire, voire suivre quelques cours en France. Dans la majorité des cas, les diplômes européens ne nécessitent pas de compensation !
En-dehors de l’Union européenne, il est généralement plus compliqué, ou moins automatique (mais pas impossible) de faire reconnaître son diplôme. Par contre, si vous souhaitez vous expatrier, la demande pour les professionnels de santé se retrouve dans le monde entier, donc vous pouvez tout à fait rester travailler dans le pays où vous avez étudié ! Certains pays disposent même d’accords de reconnaissance mutuelle, par exemple pour travailler en Nouvelle-Zélande si vous avez étudié en Australie.
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